Archives audiovisuelles

Les fonds audiovisuels de l’Ofpra sont constitués d’une collecte de témoignages filmés d’anciens acteurs de l’asile à l’Ofpra menée depuis 2009 et d’un fonds photographique.

Collecte de témoignages

Ce projet de collecte filmique a été initié en partenariat par l’Ofpra, la Bibliothèque de documentation internationale et contemporaine (BDIC) de l’Université de Paris Ouest-La Défense (actuellement La contemporaine) et les Archives départementales du Val-de-Marne. Il vise à recueillir la mémoire d’acteurs de l’asile, qu’ils aient été eux-mêmes réfugiés ou non.

© Archives départementales du Val de Marne/BDIC/Ofpra

La mission histoire et archives de l’Ofpra a recherché les contacts et a contribué à l’élaboration de la grille d’entretien. Les AD du Val de Marne ont fourni le matériel et les équipes de tournage. La BDIC a réalisé les descriptions des entretiens dans le Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur (CALAMES).

Certains entretiens sont librement communicables, d’autres sont soumis à l’accord du témoin : le tableau récapitulatif est téléchargeable ici. Les entretiens sont consultables sur place, soit aux archives départementales du Val de Marne, soit à la BDIC, et soit à l’Ofpra en fonction des choix exprimés par les témoins.

Ils sont décrits par des fiches chrono-thématiques librement consultables dans les trois institutions. La publication ou la citation de l’interview sont soumises à l’accord préalable de du témoin ou des ayants droits.

Le premier témoin enregistré est Jacqueline Massat. Née le 13 août 1921 à Vic Fezensac  (Gers), elle a mené des activités de résistance pendant la guerre puis, à partir du 8 mai 1945 a été volontaire pour travailler à l’Administration des Nations Unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA).

Jacqueline Massat a exercé les fonctions d’assistance sociale dans plusieurs centres de personnes déplacées en Allemagne (Werl, Greven, Beckenfeld, Minden) avant d’être désignée fonctionnaire d’éligibilité, menant des interviews de personnes déplacées afin de déterminer si elles peuvent bénéficier de l’assistance technique de l’UNRRA.

Mutée à l’Organisation internationale des réfugiés lorsque l’UNRRA a cessé ses activités, Jacqueline Massat entre à l’Ofpra en novembre 1952, lorsque l’OIR à son tour a fermé ses bureaux.

© Archives privées

Elle exerce d’abord pendant huit mois les fonctions d’officier de protection à la section espagnole, fonctions similaires à celles d’officier d’éligibilité mais en fonction de la définition du réfugié de l’article 1A2 de la Convention de Genève sur le statut des réfugiés de 1951.

En mai 1953, elle est nommée adjointe du chef de la nouvelle section du contentieux. Cette section était en charge de la production d’observations devant la Commission des recours des réfugiés, de la rédaction de notes de service sur la procédure, des interventions auprès du ministère de l’Intérieur en matière d’expulsions et des services de la main d’œuvre pour les cartes de travail des réfugiés.

Devenue chef du contentieux Jacqueline Massat a conservé cette affectation jusqu’à son départ à la retraite le 31 août 1986. Elle est décédée en 2013.

Elle était chevalier de l’Ordre national du mérite, chevalier de la Légion d’Honneur et a reçu la Croix du combattant volontaire de la Résistance.

Photographies


La mission histoire et archives recueille les fonds photographiques disponibles sur l’Ofpra et les offices l’ayant précédé.

Ces fonds comportent un reportage réalisé par le photographe Pierre-Philippe Marcou en 1992, ainsi que des photographies des locaux et des agents. Il comporte enfin des photographies prises lors de missions « hors les murs » par les agents de l’Ofpra.

 

Mis à jour le 07 décembre 2022