Les métiers de l'Ofpra

Entretien de demande d'asile
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En charge de l'instruction des demandes d'asile et d'apatridie enregistrées sur le territoire français, les officiers de protection instructeurs (OPI) examinent les dossiers, auditionnent les demandeurs d'asile puis procèdent à l'analyse et à la qualification juridique des faits. Les OPI doivent ensuite rédiger une décision motivée en droit et en fait. Ils peuvent également être amenés à participer à des missions d'instructions outre-mer, en régions ou à l'étranger, ou encore à des missions de recueil d'informations dans les pays de provenance des demandeurs d'asile. Enfin, ils participent à la réflexion collective sur la doctrine de l'Ofpra (participation au Comité d'harmonisation / à des groupes de travail thématiques ou géographiques) ou sur les outils d'appui à l'instruction. 

Les officiers de protection instructeurs sont spécialisés par zones géographiques (Afrique, Amériques/Maghreb, Asie et Europe / Moyen-Orient) et, depuis la réforme de l'Office de septembre 2013, instruisent également des demandes provenant de pays en dehors de leur zone géographique de spécialisation, dans le cadre de la "mutualisation". Cette opération de mutualisation de certaines nationalités (ex. Albanie, Géorgie, Syrie, etc.) a permis à l'Ofpra de se montrer plus réactif face aux variations de la demande d'asile. Les OPI sont des agents de catégorie A de la fonction publique.

Chargé de recherche au sein de la division de l'information, de la documentation et des recherches (DIDR)

Majoritairement issus de l'instruction, les chargés de recherche de la DIDR sont en charge du recueil et du traitement de l'information sur les pays de provenance des demandeurs d'asile. Ils mettent à la disposition de leurs collègues des études documentaires afin de les aider dans la prise de décision. En outre, ils peuvent également être saisis sur des questions précises par leurs collègues à l'instruction qui ont parfois besoin de leur aide afin de vérifier la véracité des déclarations d'un demandeur d'asile .

Pour cela, les chargés de recherche s'appuient sur leur propre expertise sur une zone géographique, sur un réseau de contacts étoffé (universitaires, journalistes, ONG locales ou internationales, réseaux d'experts européen) et sur leur accès à de nombreuses bases de données. La rédaction de leurs produits documentaires doit répondre aux critères déontologiques énoncés dans les lignes directrices communes de l'Union Européenne.

Enfin, ces agents participent activement aux missions de recueil d'informations dans les pays d'origine des demandeurs d'asile avec un représentant de la juridiction ( CNDA ) et parfois avec des homologues européens.

Consultant juridique au sein de la DAJEI

Apporter un appui juridique à l'instruction de la demande d'asile, veiller à la sécurité juridique et à l'harmonisation des décisions de l'Ofpra et enfin représenter l'Office devant les juridictions (CNDA, Conseil d’État, etc.) telles sont les principales missions des consultants juridiques de l'Office. La grande majorité de ces agents ont exercé pendant plusieurs années le métier d' officier de protection instructeur avant leur affectation au sein de cette division. Dotés de solides connaissances juridiques, ils viennent en appui des agents de l'Ofpra et travaillent avec les partenaires institutionnels de l'Office ( DGEF , préfectures, Parquet, HCR ). A l'image de leurs collègues de l'instruction, les consultants juridiques sont spécialisés sur certaines zones géographiques ou sur certaines thématiques. 

Rédacteur

Les rédacteurs travaillant au sein du pôle protection de l'Ofpra sont des agents de catégorie A ou B. Leurs principales missions consistent à assurer l'application de la réglementation en vigueur dans le domaine du droit des étrangers ainsi que de l'état civil et à établir les documents d'état civil ou administratifs pour les personnes placées sous la protection de l'Ofpra (réfugiés, bénéficiaires de la protection subsidiaire ou apatrides).

Les rédacteurs de catégorie A sont également en charge de l'instruction des demandes de renonciation à la protection de l'Office ainsi que des cas de cessation ou de retrait du statut.

Secrétaire

Les secrétaires sont nommés en division géographique, dans les divisions d'appui ou au pôle protection.

En assurant des fonctions d'assistance technique et administrative, les secrétaires contribuent au bon déroulement des activités des services. Leurs missions sont nombreuses et requièrent des compétences variées : traiter et analyser des courriers, mettre en forme des supports écrits, assurer le suivi administratif d'un dossier, assurer un soutien logistique pour l'instruction des dossiers, éditer des documents administratifs ou informer leurs interlocuteurs internes ou externes sur la procédure. Ils sont ainsi en lien avec plusieurs interlocuteurs extérieurs (les préfectures, les CADA , les associations, etc.) ainsi qu'avec les demandeurs d'asile ou les personnes protégées.

Secrétariat
© C. Millerand

En lien étroits avec leurs collègues officiers de protection, ils participent aux réunions de services afin d'être informés des évolutions éventuelles des procédures, des méthodes de travail et de  l'actualité de la vie de l'établissement.

 

 

Secrétaire en charge de la numérisation

Polyvalents, les agents du SIAC (Service de l’Introduction, de l’Accueil et du Courrier) assurent la première étape du traitement des demandes qui commence dès la réception d'une demande transmise par voie postale. Ils vérifient la complétude des dossiers, procèdent à leur enregistrement dans la base de données ainsi qu'à la numérisation et à l'indexation de tous les éléments du dossier, en apportant un soin particulier aux documents originaux dont ils préservent la traçabilité. La même attention est accordée aux pièces originales envoyées par courrier pour compléter la demande initiale. Plusieurs agents participent également au traitement du courrier à numériser.

Il s'agit d'un métier relativement récent, dont plusieurs facettes de l'activité ont été progressivement mises en œuvre après le lancement de la numérisation en juin 2010. Cette évolution constante se poursuit régulièrement. Entre l'accueil, le courrier, l'enregistrement et la numérisation, les missions confiées aux agents du SIAC sont variées, nécessitant un contact aisé avec le public, une bonne connaissance des circuits et procédures de l'Office, ainsi qu'un savoir-faire technique.

Numérisation des dossiers de demande d'asile
© C. Millerand

Agent du service des archives

Les archives conservées par l'Ofpra sont régulièrement sollicitées par les agents dans le cadre de leurs missions d'instruction ou de protection. Ces mouvements de dossiers, environ 60 000 par an, sont assurés par les agents du service des archives. Ces mêmes agents assurent à l'inverse l'intégration des nouveaux dossiers dans les magasins, la gestion de l'espace de stockage et le respect des conditions de conservation. Cette mission exige de la méticulosité afin d'éviter toute perte de document et un strict respect de la confidentialité des archives détenues par l'Ofpra en application du Ceseda .

Magasins d'archives de l'Ofpra
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Les agents du service des archives sont également impliqués dans le travail portant sur les archives historiques de l'Office. Ils assurent le transfert à la mission Histoire et exploitation des archives des dossiers sollicités par les chercheurs.

Les services administratifs et financiers

Le fonctionnement de l'Ofpra repose également sur le travail de services transversaux qui, s'ils ne sont pas propres à l'Office, remplissent des missions essentielles s'agissant notamment de la gestion des personnels, de la formation (initiale et continue), de l'organisation des missions extérieures (en régions ou à l'étranger) ou de l'interprétariat.

Les interprètes

Les interprètes ne sont pas salariés par l'Ofpra mais par des cabinets d'interprétariat, titulaires des marchés publics conclus par l'Ofpra pour réaliser les traductions nécessaires dans le cadre des entretiens. Les interprètes doivent satisfaire aux conditions suivantes :

  •         posséder les diplômes universitaires requis ;
  •         avoir une expérience préalable en traduction et/ou en interprétariat ;
  •         maîtriser le français et une ou plusieurs langues parlées des pays d'origine des demandeurs ;
  •         acquérir les connaissances géopolitiques, administratives et juridiques sur les pays d'origine concernés

De plus, les interprètes sont soumis à des règles déontologiques : impartialité, indépendance, confidentialité et stricte neutralité. Les droits et obligations des interprètes sont rassemblés dans une charte de l’interprétariat, qui s’inscrit notamment dans le cadre de la réforme de l’Ofpra engagée depuis 2013 ainsi que des marchés qui le lient aux prestataires.